Le GR30 – J5 – De Besse-et-Sainte-Anastaide à Egliseneuve-d’Entraigues

Pour la première fois, l’hôtel ne propose pas le début du petit-déjeuner à 8h mais à 7h30 ; ça tombe bien, c’est une grande étape qui nous attend aujourd’hui !

Nous commençons notre étape vers 8h30. Rapidement nous sommes confrontés à la problématique des « panneaux qui mentent » avec le lac Pavin annoncé à 4 km, puis 5, puis 4,5, puis 3, puis 3,5… Ce lac est-il mobile ? Est-il monté sur des petites roulettes ?

Nous finissons par y arriver à 10h, et à prendre des photos depuis le Point Sublime. Nous suivons ensuite les marques de GR autour du lac avant de nous rendre compte après 10 minutes de montée que nous suivons le GR4A et non plus le GR30. Nous faisons demi-tour et retrouvons la bonne route : mais 1 km de plus, ça n’est pas grave quand on prévoit d’en faire plus que 30 ! (En fait, si).

Nous n’aurons donc vu le lac Pavin que d’un seul point. C’est presque une thématique sur cette matinée puisque juste après nous voyons de loin le lac de Bourdouze, et nous passerons plus tard à côté du lac de Chaumiane sans le voir (le tracé nous fait descendre sur la gauche avant de l’atteindre).

Entre ces deux derniers, nous faisons néanmoins notre première pause au lac de Montcineyre. Nous repartons en direction de Compains, qui est, si on croit les panneaux indicatifs, un village à roulettes également.

Juste avant, nous traversons le bois de Montcineyre puis celui de Chaumiane aux alentours de 12h. Il aurait d’ailleurs suffi d’ouvrir la bouche en marchant pour se faire un repas à base d’insectes volants (mais c’est pas notre trip, on est plutôt saladière au thon, je ne sais pas si je vous en ai parlé ?)

Notre pause repas dure presque une heure, sous l’église de Compains. Nous avons parcouru 15,2 km, ce qui est bien mais pas encore la moitié… Pour nous donner du baume au cœur, nous repartons vers Brion en chantonnant : « La Bourboule, La Bourboule, je veux la voir, et je l’aurai » ou autres chants de même aloi.

Motivés, nous traversons Brion sans faire de pause et allons directement à La Godivelle, en suivant le tracé qui nous fait passer sur des routes fleuries, sympathiques et avec peu de dénivelé. Nous croisons deux randonneurs (néerlandais ?) faisant aussi le GR30 – les premiers avec nous – et quelques VTT, comme hier.

Cette fois à La Godivelle (16h, 20 km, soit 12 restant au moins !), nous faisons une pause pour… manger 15g de Nutella, emprunté ce matin au buffet du petit-déjeuner de l’hôtel. Espérons que nous n’aurons pas Interpol à nos trousses à cause de ça – mais c’était bon.

Michaël va voir rapidement le lac d’en bas, puis nous montons en direction de la fontaine, l’église et le lac d’en haut. Sur la route, l’association Godiv’art propose des sculptures ou panneaux à énigmes que nous ne prenons pas le temps de lire… Des agriculteurs roulent la paille. Les papillons butinent. Et nous on marche jusqu’au café de la poste d’Espinchal, où nous commandons un Château Cola 2018 (grand cru) et un FautSecouerRapportALaPulpe de la même année. Fameux.

La gérante est très sympathique, nous parle un peu du village, et nous incite à venir nous installer ici quand elle connaît nos professions (au décours de la conversation, on ne randonne pas avec un stéthoscope autour du cou). Elle dit que Mathilde fait 25 ans, ce qui est assez communément admis.

D’ailleurs, tous les Auvergnats que nous avons croisés sont agréables, gentils, intéressés et bienveillants sur notre parcours de randonnée. Et la plupart de ceux qui nous ont croisés en vélo, voiture, tracteur nous ont salué. Le GR30 passe dans des villages vraiment très accueillants !

Nous quittons le village vers 18h, en direction d’Egliseneuve-d’Entraigues. A deux endroits, le chemin est boueux, nous obligeant tantôt à nous enfoncer de 5 cm dans la vase, tantôt à passer sur le côté par-dessus un fil de fer barbelé… (pour les randonneurs qui nous liraient, il est possible de sortir du GR30 à Redondel et suivre la route jusqu’à la ville d’Egliseneuve-d’Entraigues, puis aller y voir les cascades de Bois de Chaux et d’Entraigues… une option à envisager si le terrain est boueux).

Bref, voilà que je divulgue la fin du parcours : après la boue, nous arrivons par le nord de notre destination, avec 2 très belles cascades. Nous nous arrêtons à l’hôtel La Providence, où nous avons une belle chambre à nouveau !

C’était la plus grosse étape de ce GR30 pour nous (36 km !), et nos pieds ne nous disent pas merci… Il va falloir leur promettre des vacances plus reposantes la prochaine fois si on veut qu’ils ne fassent pas grève les trois prochains jours !

Comme d’habitude : tracé bleu ciel = jours précédents ; tracé rouge = ce jour ; tracé bleu foncé = ce qui reste.

125 km parcourus (et 4388 m de dénivelé positif) ; 74 km restent (et 2266 m de dénivelé positif). Cette appli est super, n’est-ce pas ? 😉

Au total, randonnée de 8h27 à 20h04 (11h37 dont 8h09 de marche effective et 3h28 de pauses – pauses photos et autres mini-arrêts inclus). Selon le guide, 32,5 km en 9h10.

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Le GR30 – J4 – De Murol à Besse-et-Sainte-Anastaise

Les photos du billet de J3 sont bien publiées en bas de l’article précédent !

Nous allons à Besse-et-Sainte-Anastaise « seulement » aujourd’hui, à 18 km, car les hôtels du lac de Pavin et de Compains sont déjà plein – merci au maître d’hôtel (des Pins) qui nous a incités à appeler hier soir…

Nous prenons un petit-déjeuner dans le salon chic. Une grande fresque annonce « bien chasser, bien manger, bien boire chasse soucis, tourments et peines ». Nous partons encore à 9h, avec un gant de toilette et un T-shirt en cours de séchage sur les sacs de Mathilde et Michaël respectivement. Deux chats nous souhaitent bonne chance.

Nous passons par le centre de Murol pour acheter nos repas-saladières de ce midi et demain midi. Nous sommes de retour sur le début du GR30 à 9h20 et Michaël se rend compte que le GPS nous a mal localisés (il a inventé un parcours de 2,4 km supplémentaire avant notre départ… c’est corrigé manuellement sur le smartphone, en attendant éventuellement mieux sur un ordinateur au retour… Quand je vous disais qu’il n’y avait pas de réseau et que je ne pouvais pas mettre en ligne les photos hier soir, ça n’était pas juste par flemmardise !)

Nous commençons comme à chaque fois par une montée, puis une redescente progressive jusqu’au lac de Chambon. Sur ces premiers kilomètres, nous croisons les 6 premiers ultra-traileurs de la Traversée de la Vallée Verte (43 km).

Avant d’arriver au lac Chambon, nous passons près des vestiges du Château de Varennes vers 10h30. Après avoir fini le tour du lac (sportif et animé), nous faisons une courte pause de 15 minutes. Mathilde retire ses chaussures ; Michaël se contente ici de les desserrer.

Retirer les lacets c’est un peu comme être en pantoufles (des pantoufles lestées de plomb certes, mais des pantoufles quand même). C’est d’ailleurs vraiment le seul élément utile du GR20 que nous avons oublié de prendre : des chaussures légères pour le soir ! C’est un peu pénible de remettre nos godillots pour descendre au restaurant… A l’inverse, nous avons aussi des choses que nous trimballons pour rien pour l’instant : 2 sacs de couchage, 2 serviettes pliables, un sifflet, un couteau et une lampe frontale. Néanmoins nous savons tous que dans un récit, tout ce qui est cité servira à un moment ou un autre (le principe du fusil de Tchekhov) et nous sommes donc impatients de devoir finir une étape « à la frontale »… comme au bon vieux temps !

Après le tour du lac de Chambon et la pause donc, nous entamons la montée la plus raide depuis le début du GR30, du ruisseau de Courbanges jusqu’à la ville. Il y a plein de tables de camping mais elles sont toutes dans des jardins privés ou des gîtes, avec des écriteaux clairs sur ce caractère non public… Nous prenons donc notre repas sur des gros cailloux peu confortables, en compagnie d’un chien qui repart avec quelques morceaux de thon. Une pause non reposante…

Entre la saladière et la compote, Michaël part explorer en direction de la cascade du Cheix, annoncée à 500 m, mais en réalité cachée à 650 m environ, en descendant un chemin non indiqué sur le bas-côté d’une départementale… C’est dommage que le GR30 ne fasse pas une boucle par ici, parce que c’est un très joli site (bon, j’avoue, j’aime beaucoup les cascades). Y aller sans sac ni bâton permet de se sentir bien plus léger et de permettre de trottiner.

Nous repartons à 14h15 en direction de l’hôtel La Gazelle de Besse (nous avons décidé à la fin du repas que nous irions à celui-ci après avoir vu sur internet qu’il y avait une piscine avec un spa, soit exactement toutes les revendications de nos pieds). Nous faisons une dernière pause à Leylavaux où nous attirons cette fois un chat très câlin, qui nous suit jusqu’à la sortie du hameau. Cette étape, nous aurons croisé 3 chats et 1 chien : nous n’avons pour l’instant pas croisé autant de randonneurs du GR30 sur notre route depuis le début !

Nous marchons ensuite une petite heure, surplombant puis traversant Besse-et-Sainte-Anastaide, une jolie ville médiévale, animée (festival musique et livre aujourd’hui), avec un beau ruisseau, des commerces originaux sur la place où nous retournerons ce soir, et un magnifique beffroi sous lequel nous pouvons passer.

C’est donc une petite étape qui s’achève aujourd’hui… Nous massons nos pieds, talons, chevilles, mollets, cuisses et genoux dans le jaccuzzi de la piscine, pendant près d’une heure. Le luxe est à son paroxysme sur ce GR.

Mais l’étape de demain promet de nous rappeler que nous ne sommes pas là pour nous amuser. Enfin si… mais pas que.

Aïe.

Au total, nous randonnons de 8h56 à 16h42 (7h46). Nous sommes à 90 km effectués et 108 restants en 4 jours. Selon le guide, 18,5 km en 4h40 (mais il y a 1,3 km pour la cascade de Cheix, 500 m dans Murol, 500 m pour l’hôtel La Gazelle… et 2 km mystère).

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